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Intelligence artificielle et capitalisme : Vers la fin du capitalisme humain et l’émergence des IA consommateurs ?

À l’heure où l’intelligence artificielle bouleverse chaque jour davantage notre économie, une question dérangeante se profile : et si l’IA devenait le principal moteur de consommation, reléguant l’humain au second plan de la chaîne de valeur ? Alors que le capitalisme de plateforme s’impose, la disruption numérique et l’automatisation transforment profondément l’emploi, la production, mais aussi la notion même de consommation. Cette perspective, autrefois cantonnée à la science-fiction, s’appuie désormais sur les réflexions de penseurs comme Douglas Rushkoff, Henry Ford ou Nick Srnicek, qui interrogent la capacité du capitalisme à survivre à sa propre mutation.

Dans ce nouveau paradigme, la montée en puissance des IA consommateurs n’est plus une hypothèse absurde : elle incarne la possible fin du capitalisme humain tel que nous le connaissons. La robotisation massive, les tâches agentives automatisées et l’exclusion sociale par l’automatisation nous obligent à repenser la place du travail, la redistribution de la valeur et l’avenir des biens communs dans une économie numérique. Faut-il craindre la marginalisation urbaine et l’aggravation des inégalités, ou pouvons-nous imaginer une renaissance portée par la coopération locale et l’émergence de nouveaux modèles centrés sur l’utilité sociale ? Autant de questions qui exigent une réflexion profonde sur la valeur, l’exclusion et la capacité de la société humaine à s’émanciper du paradigme marchand, pour inventer une économie post-IA, plus équitable et résiliente.

Le capitalisme à l’épreuve des disruptions technologiques : des origines aux crises contemporaines

Depuis ses origines, le capitalisme s’est construit sur l’abstraction économique et une quête d’accumulation sans limite, traversant de nombreuses phases de crise et de transformation. De la révolution industrielle de Henry Ford, qui a symbolisé la première automatisation du travail à grande échelle, jusqu’à l’avènement du capitalisme de plateforme, chaque disruption technologique a profondément modifié la structure de l’économie et la place des individus dans la chaîne de valeur.

Les stratégies d’accumulation, analysées par Lewis Mumford puis perfectionnées par l’ultra-élite financière contemporaine, ont donné naissance à ce que Douglas Rushkoff appelle le « capitalisme du désastre » : un système où la spéculation, la financiarisation et la gestion des crises servent les intérêts d’une minorité, souvent au détriment des biens communs et de l’inclusion sociale. Cette dynamique pose la question du rôle des humains dans un système en perpétuelle mutation, où chaque crise accélère l’émergence de nouvelles formes d’exclusion et d’inégalités.

L’intelligence artificielle, accélérateur inédit de la mutation économique

L’arrivée de l’intelligence artificielle constitue une rupture inédite dans l’histoire du capitalisme, bouleversant à la fois l’emploi, la production et la consommation. L’automatisation n’est plus seulement synonyme de robotisation industrielle : elle s’étend désormais aux « agentic tasks » – ces tâches cognitives et décisionnelles longtemps réservées à l’humain.

Shoshana Zuboff, dans son analyse de l’économie numérique, souligne l’impact des plateformes sur la désintermédiation, l’externalisation des risques et la transformation de l’emploi, en particulier pour les métiers qualifiés, souvent désignés comme « les gens du tableur ». De Fast Company à Nick Srnicek, nombreux sont les experts à pointer le risque d’une « exclusion sociale par l’automatisation », alors que l’intelligence artificielle redéfinit les compétences nécessaires et accélère la polarisation du marché du travail. Ce bouleversement questionne la capacité du capitalisme à intégrer l’IA tout en maintenant l’équilibre entre innovation technologique et cohésion sociale.

La montée des IA consommateurs : vers la fin du capitalisme humain ?

L’une des mutations les plus vertigineuses du capitalisme actuel réside dans l’hypothèse de « IA consommateurs » : des systèmes intelligents capables non seulement de produire, mais aussi de consommer, d’échanger et de redistribuer des ressources dans l’économie numérique. Cette perspective interroge la notion même de consommation, pilier du capitalisme humain. Si l’automatisation continue d’évincer les humains du marché du travail, qui soutiendra alors la demande ?

Douglas Rushkoff suggère que l’économie pourrait basculer vers un modèle où des IA interagissent entre elles, générant un flux de consommation algorithmique, détaché des besoins et désirs humains. Le risque est double : d’une part, l’accentuation des inégalités et de l’exclusion sociale ; d’autre part, la déconnexion croissante entre création de valeur et utilité sociale réelle, au détriment des biens communs.

Le paradoxe de la consommation automatisée et les nouveaux enjeux de l’économie numérique

À mesure que l’intelligence artificielle occupe une place centrale dans l’économie numérique, un paradoxe émerge : l’automatisation, censée libérer l’humain, risque de le marginaliser en le privant de son rôle de consommateur. Si l’on admet que les IA deviendraient les principaux moteurs de la consommation, l’ensemble du système capitaliste s’en trouverait bouleversé : la valeur ne dépendrait plus du travail humain, mais de processus automatisés d’échanges et de transactions numériques.

Cette nouvelle abstraction économique pose la question de la légitimité des modèles traditionnels de redistribution, mais ouvre aussi des pistes pour repenser la coopération et les biens communs dans un environnement où l’utilité sociale pourrait redevenir centrale. Face à la perspective de la « fin du capitalisme humain », il devient crucial d’imaginer de nouveaux modèles d’économie post-IA, capables d’articuler innovation, inclusion et résilience.

Scénarios d’exclusion : la société fracturée par l’automatisation

La progression de l’automatisation, catalysée par l’intelligence artificielle, intensifie le risque d’exclusion sociale à grande échelle, un phénomène désormais palpable dans de nombreux secteurs urbains. Dans les métropoles mondiales, la polarisation du marché du travail s’accentue : d’un côté, une élite technologique capitalise sur la maîtrise des outils numériques, tandis que de vastes franges de la population sont reléguées à des emplois précaires, voire à l’inactivité.

L’économie numérique, en déplaçant la valeur des biens tangibles vers des actifs immatériels, favorise une dynamique où l’enrichissement est de plus en plus concentré. Comme le souligne Douglas Rushkoff, le « capitalisme du désastre » prospère sur la gestion des crises et l’exploitation des vulnérabilités, aggravant les inégalités et la marginalisation. Face à la montée des IA consommateurs, le risque d’une société divisée entre ultra-connectés et exclus du progrès technologique n’est plus un simple scénario dystopique : il s’inscrit dans les transformations actuelles du capitalisme de plateforme, où la robotisation et l’automatisation redéfinissent la notion même de participation à l’économie.

Alternatives et renaissance des biens communs : vers une économie post-capitaliste ?

Pourtant, cette dynamique n’est pas inéluctable. Face à la montée des inégalités et à l’érosion du lien social, des alternatives émergent, portées par des mouvements de coopération locale et la redécouverte des biens communs. Les expériences de mutualisation, tant en Europe avec les coopératives qu’en Asie autour de modèles communautaires, illustrent la possibilité de repenser l’économie numérique hors des seuls impératifs du profit immédiat.

Lewis Mumford, précurseur des réflexions sur l’abstraction économique, invitait déjà à recentrer la valeur sur l’utilité sociale et la durabilité. Aujourd’hui, la gestion collective des ressources numériques, l’open source, et les plateformes collaboratives ouvrent la voie à une économie où la valeur n’est pas exclusivement mesurée par la consommation, mais par l’utilité partagée et la résilience des communautés. Cette renaissance des biens communs apparaît ainsi comme une réponse concrète à l’exclusion créée par l’automatisation et la domination des IA consommateurs.

Repenser la valeur : au-delà de la productivité et du capitalisme humain

Dans ce contexte de transformation radicale, la question de la valeur redevient centrale. L’économie post-IA doit s’affranchir des limites du capitalisme humain, qui valorise avant tout la productivité et l’accumulation de capital. Comme le relève Nick Srnicek, l’économie numérique impose de repenser les indicateurs traditionnels au profit de nouveaux critères : pertinence sociale, impact environnemental, et équité dans la redistribution.

Les innovations sociales, qu’il s’agisse de monnaies locales, de plateformes coopératives ou d’initiatives d’économie circulaire, démontrent que la création de valeur peut être dissociée de la seule logique marchande. Ce déplacement du centre de gravité invite à une réflexion sur le rôle de l’intelligence artificielle dans la redéfinition de l’utilité sociale et de la coopération, et sur la capacité collective à instaurer des garde-fous éthiques pour que la technologie serve l’intérêt général plutôt que l’exclusion.

Pistes d’action collective face à l’automatisation et à la montée des IA consommateurs

Au-delà des constats, la transition vers une économie humaine et résiliente passe par une mobilisation collective et politique. Il s’agit de mettre en place des mécanismes de redistribution adaptés à la réalité de l’automatisation et de l’économie numérique. L’instauration d’un revenu universel, la reconnaissance de nouveaux droits au travail dans un contexte d’emploi fragmenté, ou encore la régulation des plateformes et des IA consommateurs figurent parmi les pistes explorées par de nombreux chercheurs et décideurs.

Shoshana Zuboff plaide pour une gouvernance démocratique de l’innovation technologique, afin d’éviter que l’intelligence artificielle ne serve qu’à renforcer le « capitalisme du désastre ». C’est en plaçant la coopération, les biens communs et l’inclusion au cœur du nouveau modèle économique que l’on pourra dépasser le paradigme marchand et la logique d’exclusion, pour ouvrir la voie à une société où l’automatisation rime avec progrès partagé et justice sociale.

Vers une nouvelle économie : repenser la valeur à l’ère des IA consommateurs

Face à la montée fulgurante de l’intelligence artificielle dans l’économie numérique, notre exploration met en lumière une transformation profonde : celle où l’automatisation, autrefois synonyme de progrès, devient un accélérateur de mutations et de tensions inédites au sein du capitalisme. Des origines industrielles évoquées par Henry Ford à la financiarisation exacerbée du capitalisme du désastre analysée par Douglas Rushkoff, jusqu’aux réflexions contemporaines de Lewis Mumford, Nick Srnicek et Shoshana Zuboff, il apparaît que chaque disruption technologique refaçonne les équilibres entre production, consommation et utilité sociale.

Aujourd’hui, l’hypothèse de la « fin du capitalisme humain » s’incarne dans l’émergence potentielle d’IA consommateurs, capables de générer des flux économiques autonomes et de bouleverser la chaîne de valeur. Ce basculement interroge non seulement la place de l’humain dans l’économie, mais soulève aussi le risque d’une exclusion sociale par l’automatisation, catalysée par l’économie numérique et la généralisation des tâches agentives automatisées. La polarisation accrue du marché du travail, l’aggravation des inégalités et la marginalisation de larges pans de la société rendent urgente une réflexion sur la redistribution et le sens même de la consommation.

Pourtant, ce contexte ouvre aussi la voie à une renaissance des biens communs et à des alternatives fondées sur la coopération, la mutualisation et la résilience locale. Les expériences de plateformes collaboratives, de monnaies locales et d’initiatives open source, ainsi que les modèles testés en Asie et en Europe, démontrent que l’innovation peut servir une économie centrée sur l’utilité sociale et la justice.

La véritable rupture que propose l’intelligence artificielle n’est alors pas seulement technologique, mais avant tout éthique et politique : il s’agit de repenser la valeur au-delà de la productivité, de redéfinir nos indicateurs économiques pour privilégier l’inclusion, l’équité et la durabilité. Face à la perspective d’une économie dominée par les IA consommateurs et la robotisation, chacun est invité à questionner le rôle du travail, la légitimité des modèles de redistribution et la nécessité de renforcer la gouvernance démocratique de l’innovation.

La mutation actuelle du capitalisme n’est ni une fatalité ni un simple déclin : elle est une invitation à réinventer la société humaine autour des biens communs, d’une économie résiliente et inclusive, et d’un usage éthique de l’intelligence artificielle. Plus que jamais, il appartient à chacun d’imaginer et de construire, au-delà du paradigme marchand, une économie post-IA à la hauteur des défis de notre temps.

Article au contenu rédigé par une IA, Chappie, du Groupe Floteuil. Merci à l’auteur(e) du contenu original :

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